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Et aussi…

Le Plan de mobilité scolaire représente une opportunité pour sensibiliser les élèves à la mobilité douce, la pollution de l’air et l’activité physique. L’ATE propose diverses activités pédagogiques se déroulant dans les classes et permettant aux élèves d’intégrer la démarche. Celles-ci ont été conçues sur la base du Plan d’études romand.

À la demande, ces activités peuvent être réalisées en dehors du cadre des Plans de mobilité scolaire.

Ci-dessous une liste non exhaustive des activités proposées :

L’ATE développe de nombreux autres projets en lien avec le chemin de l’école. Ces outils variés peuvent être proposés ou réalisés lors de la mise en œuvre d’un PMS, mais également à d’autres moments en fonction des besoins des communes ou de la population.


Pedibus

Le Pedibus est un groupe d’enfants qui parcourt le chemin entre la maison et l’école à pied, sous la conduite d’un·e adulte. C’est un projet participatif qui encourage l’entraide entre voisin·es et s’adapte aux besoins des familles qui le composent. Les coordinations Pedibus de chaque canton permettent d’accompagner les parents, ou les communes dans la mise en œuvre de nouvelles lignes ou pour faciliter le fonctionnement des lignes existantes. Les coordinations apportent leur soutien, mais organisent également de nombreux évènements ludiques toute l’année.

Pour vous tenir informé·e ou en savoir plus : pedibus.ch  


Vélobus

Le Vélobus est un système d’entraide entre parents pour amener, à tour de rôle, les enfants à l’école à vélo. La formation des accompgnant·es ainsi que les cours dispensés aux enfants en partenariat avec Pro Vélo permettent de réaliser ces itinéraires en toute sécurité. L’ATE accompagne également les parents dans l’élaboration du tracé du trajet jusqu’à l’école et du choix de l’emplacement des arrêts afin de trouver la variante la plus sûre et la plus confortable. Du matériel est mis à disposition des familles pour faciliter la mise en œuvre des lignes et assurer leur bon fonctionnement. Comme pour le Pedibus, l’objectif du Vélobus est de favoriser l’autonomie progressive des l’enfants.

Pour en savoir plus sur ou initier le vélobus : velobus.ch


Journée internationale à pied à l’école

Cette Journée est un évènement qui souligne à l’échelle mondiale les problèmes rencontrés par les enfants sur le chemin de l’école. Elle a lieu chaque année en septembre et a pour objectif d’inciter parents et enfants à aller à pied ou à vélo à l’école. En Suisse, l’ATE est l’initiatrice de cette Journée. Elle soutient tous les parents et les enfants qui mettent le chemin de l’école au cœur de leurs préoccupations. Cet évènement est l’occasion de mettre le chemin de l’école à l’honneur et d’amorcer une réflexion sur la sécurité et les modes de transports utilisés quotidiennement. Chaque année un nouveau thème est exploré au travers des activités proposées aux familles. Les coordinations cantonales Pedibus sont naturellement de la partie ainsi que le Vélobus de l’ATE qui organisent pour l’occasion des actions festives dans tous les cantons romands et au Tessin.

Pour découvrir les actions passées et à venir de la journée : journee-a-pied.ch


Petit Plan Piéton

Réalisé dans le cadre des Plans de mobilité scolaire, le Petit Plan Piéton a pour objectif de proposer un chemin sécurisé pour permettre aux enfants d’aller à pied, en trottinette ou à vélo à l’école. Plus précisément il s’agit d’une carte de l’école et de ses alentours réalisée par les enfants pour les enfants comme par exemple ici le Petit Plan piéton de l’école de Cité-Jonction, Plantaporrêts, Mail et Carl-Vogt.

À la demande des communes, ce plan peut être réalisé de manière conjointe avec un PMS afin de, par exemple, conclure le projet ou à contrario de manière entièrement autonome pour initier une réflexion sur le chemin de l’école.

Pour plus d’information contactez nous

Toujours plus de ville européenne (et pas seulement) décident de mettre en place des rues scolaires afin de répondre aux problèmes de sécurité observés autours des écoles mais aussi de promouvoir la mobilité active sur le chemin de l’école.

Retrouvez ci-dessus, tous les éléments importants à savoir sur cette mesure et comment la réaliser en suisse !

La rue scolaire consiste en l’interdiction temporaire de circuler pour les véhicules motorisés sur la rue ou les rues d’accès à l’école aux heures d’arrivée et de sortie des élèves. La fermeture de la rue crée un environnement plus sûr et plus sain et permet ainsi aux élèves de se rendre à l’école à pied ou à vélo en toute sécurité.

La rue scolaire est modulable et peut s’adapter à plusieurs cas de figure : accès riverains, ligne de bus, voies cyclables, etc. Sa mise en œuvre peut être rapide, peu onéreuse et testée de manière temporaire.

Pour réaliser une rue scolaire, plusieurs étapes clés sont nécessaires. Toutes ces étapes sont importantes, afin de bien faire comprendre le projet aux élèves, à leurs parents, mais également de faire en sorte qu’il soit accepté par les habitant·es du quartier.

  1. Création d’un groupe de travail : un groupe de travail composé des autorités communales et scolaires (collaboration interservices), des représentant·es de la population (association de quartier par exemple) et des parents d’élève est essentiel pour la mise en œuvre de la rue scolaire.
  2. Sensibilisation et communication positive : une communication positive autour des avantages et des bienfaits de la rue scolaire pour les enfants est fortement conseillée. Affichage, séances publiques et organisation de petits événements utilisant ce nouvel espace, telle qu’une inauguration, sont des exemples parmi d’autres. Si plusieurs rues scolaires sont prévues, il est recommandé de créer une identité visuelle pour le dispositif, rappelant ses objectifs spécifiques.
  3. Implication des citoyen·nes : la population du quartier touchée ne doit pas simplement être prévenue par un courrier qu’une rue scolaire sera prochainement testée dans le quartier, mais elle doit également être invitée à participer à sa planification, à sa réalisation et à ses événements. L’espace de la rue scolaire peut accueillir des activités ou des événements qui intègrent la population.
  4. Phase test : une phase test de minimum 6 mois est essentielle pour la réussite de la mise en place d’une rue scolaire. Cette étape permet de rassurer les personnes plus réticentes et augmente l’acceptabilité du projet. En effet, dans la plupart des cas, les bienfaits sont nombreux et permettent de démontrer la nécessité de la mesure et de poursuivre l’expérience au-delà de la phase de test.
  5. Évaluation :  tout au long du processus, il est essentiel de récolter des données pour évaluer l’impact du projet et décider de sa pérennisation ou non. L’évaluation est spécifique à chaque contexte, et se concentre sur les objectifs définis par le groupe de travail pendant l’étape de la planification. Une telle étude peut ensuite être partagée à la population. Les résultats permettent de consolider l’importance du projet et de ses bienfaits.

La rue scolaire, fermée à la circulation routière, devient un lieu d’échanges et de convivialité où enfants et parents peuvent s’approprier avec plaisir l’espace disponible. Ce lieu devient alors la rue des enfants et présente de nombreux avantages qu’il est possible de regrouper selon différentes thématiques.

Sécurité : plus de sécurité à proximité immédiate de l’école, là où la grande majorité des enfants traversent. Tous les conflits liés au trafic devant l’école sont supprimés. Les manœuvres dangereuses et les situations confuses dues aux parents-taxis n’existent plus. La Ville de Vienne est un parfait exemple, où la mise en place de rues scolaires a permis de diminuer la part de parents-taxis (Mobilitätsagentur Wien,2023).

Santé : la fermeture temporaire de rue devant l’école augmente de manière significative la qualité de l’air aux heures d’entrées et de sorties où la concentration d’élèves est la plus élevée.  À Londres, le niveau de dioxyde d’azote a été réduit de 23% devant les écoles (BYCS & Clean Cities Campaign, 2022), soit une amélioration significative de la santé des enfants.

De plus, la rue scolaire promeut les mobilités actives et donc l’activité physique des enfants. En effet, la part d’enfants venant à pied ou à vélo à l’école augmente, comme le démontre l’exemple d’Ontario (880cities, 2022). 

Social : pendant la période de suppression du trafic, la rue scolaire génère temporairement un espace public attractif. Ce lieu de convivialité en dehors de l'école permet aux enfants de jouer librement et donne l’occasion aux parents de se détendre, de se rencontrer et de créer des liens.

« La fermeture à la circulation de la rue devant l’école induit à un report de trafic sur les rues parallèles et génère des bouchons. »

Plusieurs exemples anglais et canadiens montrent le contraire. En effet, une étude réalisée au Canada par « 880 cities »(2022) illustre une baisse générale de la circulation routière. Le trafic de transit, qui utilisait jusqu’alors la rue devant l’école, s’est en partie évaporé et en partie déplacé sur les rues avoisinantes, sans pour autant impacter la fluidité du trafic et la sécurité routière de ces tronçons (Sustrans, 2021).

De plus, la mise en place de la rue scolaire doit toujours se faire par étape. La phase test de minimum 6 mois permet ainsi d’adapter l’aménagement et de compléter la mesure, si celui-ci n’est pas concluant.

Dans l’idéal, la mise en place d’une rue scolaire est accompagnée d’une réflexion plus générale de la mobilité au sein du quartier. Elle permet ainsi d’anticiper ces répercussions et de les éviter.

« Le changement de régime de circulation de la rue devant l’école en fonction des horaires est difficile à comprendre pour les enfants. La rue scolaire génère un danger, car les élèves ne savent plus comment se comporter en dehors des horaires de fermeture. »

Les différentes évaluations effectuées dans les pays où la rue scolaire est répandue (Belgique, Italie, France, Angleterre, Autriche, etc..), n’ont pas montré de difficulté de compréhension de la rue scolaire. Pour rappel, la mise en place d’une rue scolaire doit être accompagnée d’une campagne de sensibilisation destinée à tous les publics et d’une signalétique adaptée. Cela permet d’expliquer et de faire comprendre la mesure.

Un sondage à grande échelle réalisée par Harris Interactive pour l’UNICEF, montre au contraire que 87% des parents sont favorables à la mise en place de la rue scolaire (Harris Interactive, 2020).

« Certaines écoles se situent au milieu de zones résidentielles, on ne peut pas restreindre l’accès aux riverain·es »

Deux des éléments essentiels pour réussir la mise en place d’une rue scolaire sont la communication et la consultation des citoyennes et citoyens :  la fermeture de la rue doit se faire en collaboration avec les riverain·es. 

De plus, plusieurs options peuvent être proposées. La rue scolaire peut être fermée à la circulation, à l’exception des riverain·es ou alors proscrire toute circulation. Ces paramètres sont à intégrer lors de la phase test et à adapter en fonction des besoins et des situations.

« Certains enfants habitent loin des centres scolaires et la desserte en transport public n’est pas suffisante. Les parents sont donc obligés d’amener leurs enfants en voiture à l’école. »

Dans certains contextes périurbains et ruraux, la réalisation et la réussite d’une rue scolaire nécessitent la possibilité de stationnement dans un rayon de 10 minutes à pied de l’école. Cela permet aux parents étant dans l’impossibilité d’amener leur enfant autrement qu’en voiture de le faire en toute sécurité. Les écoles étant généralement situées proche de centres, des parkings se trouvent à proximité. Le cheminement entre le parking et la rue scolaire doit être sécurisé et adapté aux enfants.

« Comment gérer l’accès aux feux bleus ? »

Comme le précise l’art. 100 de la loi fédérale sur la circulation routière, les véhicules d’urgence peuvent enfreindre les règles de la circulation ou des mesures spéciales relatives à la circulation lors d’une course officielle urgente et donc emprunter la rue scolaire en cas de besoin.

Comme dans d’autres cas similaires (zones piétonnes, zones à trafic limité), ces derniers sont équipés des éléments permettant d’accéder à la zone en cas d’aménagement automatique avec des bornes rétractables.

Lors de phase test, la présence des personnes gérant le dispositif de barrière permet d’intervenir si nécessaire.

La rue scolaire peut être l’élément déclencheur d’un processus de réduction du trafic et, inversement, d’augmentation de part modale de la marche et du vélo auprès des enfants comme le démontrent les exemples de Vienne et en Ontario (880cities, 2022).

Un des principaux dangers autour des écoles est la présence des parents-taxis car ceux-ci génèrent un trafic dense et chaotique devant l’école. La rue scolaire permet de sécuriser le chemin de l’école, les parents sont rassurés et laissent ainsi leurs enfants aller à l’école à pied ou à vélo. Cela a pour effet de réduire encore le trafic. La boucle du cercle d’influence positif est bouclée ! 

Ce cercle vertueux améliore non seulement la sécurité des enfants, mais favorise également leur autonomie, puisqu'ils peuvent désormais se rendre plus souvent seuls à l'école.

Le modèle de la rue scolaire peut être mis en œuvre en Suisse en respectant les bases juridiques en vigueur et la signalisation nécessaire :

  • Comme la rue scolaire est une nouvelle signalisation à caractère prescriptif, elle doit être publiée et décrétée.
  • Les restrictions de circulation doivent être proportionnées.
  • Différents signaux déjà connus peuvent être utilisés pour la signalisation de la rue scolaire. « L’interdiction générale de circuler » semble la plus appropriée. Si nécessaire, elle peut être combinée avec le panneau supplémentaire « Vélos autorisés » et « Riverains autorisés ».
  • Comme la rue scolaire n'est qu'une interdiction temporaire de circuler, la signalisation est généralement utilisée en combinaison avec un obstacle amovible (barrière, borne, potelet…).
  • À l'entrée de la rue scolaire, il est possible d'ajouter des informations supplémentaires sur des panneaux d'information, tels que les horaires de cette réglementation. Les règles d'affichage correspondant doivent donc être respectées.

Corcelles-près-Payerne (VD)

Vaud

Un modèle de rue scolaire est expérimenté par la ville de Corcelles-près-Payerne (VD) depuis le mois d’août 2023. L’objectif est de rendre la rue du Collège beaucoup plus sûre au moment des entrées et sorties de classe (4 fois durant 30 minutes dans la journée).

La rue, auparavant à double sens, est passée en sens unique permanent et est fermée sur un tronçon de 200m devant le collège par une barrière automatique 15 minutes avant la sortie des classes et jusqu’à 15 minutes après. A l’intérieur du périmètre, seuls les bus peuvent circuler durant ce laps de temps. De plus, un parking situé dans ce périmètre est soumis aux mêmes horaires de fermeture de la route. Le corps enseignant a donc dû adapter ses habitudes.

Le bilan tiré par les autorités municipales au terme de la première année de rue scolaire est très positif. La circulation s’est apaisée en tout temps. La majorité des retours oraux et les seuls retours écrits que la municipalité a reçu sont des félicitations. Cette démarche s’est faite dans le dialogue et la sensibilisation, par des autorités municipales présentes lors des premières semaines pour expliquer et recadrer quelques comportements déviants. L’objectif est désormais de pérenniser cette mesure dans le temps.

Ascona (TI)

Tessin

Dès 2023, le centre scolaire d'Ascona (TI) dispose de deux rues scolaires. Ces deux rues scolaires ont permis de limiter le trafic et de réduire le nombre de parents qui conduisent leurs enfants à l'école en voiture (parents-taxi).

L'idée d'une rue scolaire est née de la constatation d'un volume de trafic trop élevé à proximité des écoles aux heures d’entrée et de sortie des classes. Cette situation de cohabitation avec le trafic motorisé impactait énormément la sécurité des élèves.

Pour mettre en œuvre cette rue scolaire, plusieurs mesures ont été adoptées. La circulation sur ces tronçons de route a été interdite de 7h30 à 17h (sauf pour les riverains), la limite de vitesse a été réduite de manière permanente à 30km/h, les places de stationnement ont été supprimées et la zone de dépose-minute a été placée au début de la rue. 

Un an après la mise en service, les autorités communales sont satisfaites des résultats. Ce succès peut également être attribué au fait que la commune a mené une campagne de communication pour informer et expliquer les changements et les nouvelles règles à la population. Tout cela a permis d'améliorer l'acceptabilité des rues scolaires par les habitants.

Plus loin…

Des exemples de rues scolaires existent également un peu partout en Europe (dans la rubrique exemples étrangers ci-dessous).

Italie

Bolzano

Le concept de la rue scolaire est né à Bolzano en 1989. En 2020, 9 « strade scolastiche » étaient effectives au sein de la commune. Dans cet exemple, les riverains n’ont pas l’autorisation de circuler durant les 30 minutes de fermetures de la rue à la circulation. Seuls les vélos, les transports publics, les bus scolaires et les feux bleus peuvent emprunter la rue scolaire. Afin de garantir la sécurité sur tout le trajet scolaire, la ville de Bolzano accompagne le concept de la rue scolaire avec d’autres mesures complémentaires : patrouille scolaire et Pedibus, créant un réseau sur pour les enfants voulant se rendre à pied à l’école (Metamorphosis, 2020).

Belgique

Gand
Rue scolaire à Gand, ©ATE

La première rue scolaire de Belgique a vu le jour à Gand en 2012 et compte déjà plus de 10 rues scolaires sur son territoire. Les sondages réalisés avant-après la mise en place de rues scolaires ont permis d’obtenir l’avis des parents. Rapidement, les rues scolaires de « Onderstraat » et « Vinkeslagstraat » ont convaincu 7 % des parents à abandonner définitivement la voiture comme mode déplacement scolaire et 14 % des parents envisagent de venir à vélo ou à pied par beau temps (Mobiliteitsbedrijf Stad Gent).

Bruxelles et région

Le gouvernement bruxellois a débloqué la somme d’un million d’euros pour la mise en place de rues scolaires dans la Région de Bruxelles-Capitale. Depuis, 41 écoles sont dotées d’une rue scolaire (état de juin 2023), soit 7% des écoles bruxelloises (Les chercheurs d’air, 2023).

La ville de Bruxelles va encore plus loin. En effet des quartiers scolaires sont également étudiés. Dans ces zones, où plusieurs écoles et crèches se situent à proximité, la Ville a mis en place diverses mesures avec notamment un nouveau schéma de circulation ayant pour but d’apaiser le quartier et de permettre aux jeunes et aux enfants de se déplacer à pied et/ou à vélo en toute sécurité. C’est le cas du quartier scolaire Triangle (6 écoles et 3 crèches) et le quartier scolaire Tivoli (8 écoles et 4 crèches) (Ville de Bruxelles).

Rue de l’Aurore, Bruxelles ©Bruxelles.be

Royaume-Uni

Développées dans tout le Royaume-Uni, les rues scolaires fleurissent rapidement dans la capitale londonienne.

Londres

Depuis 2017, date de la création de la première rue scolaire à Londres et périphérie, plus de 500 rues scolaires ont été réalisées. Boostée par le coronavirus, la mesure s’est fortement répandue à travers la périphérie entre 2020 et 2022. Plusieurs cas ont fait l’objet d’une évaluation avant-après (Transport for London, 2022). Plusieurs paramètres ont été testés, dont la pollution de l’air. La conclusion est sans équivoque : les rues scolaires ont permis de réduire les niveaux de dioxyde d’azote de 23% ( BYCS & Clean Cities Campaign, 2022). Une réduction importante lorsque l’on sait que l’exposition à court terme à ce composant est corrélée à des problèmes respiratoires, comme l’asthme et la pneumonie (Greenpeace, 2018).

France

Lille
Ville de Lille © Daniel Rapaich

Depuis 2020, 24 écoles de la ville de Lille bénéficient d’une rue scolaire. Une mesure qui fait l’unanimité selon la direction de l’école Michelet et qui va continuer à se répandre selon les autorités (Ville de Lille).

Paris

Lors de la pandémie de Covid-19 et afin de respecter les distances demandées, plus de 126 rues scolaires ont été testées et créées depuis l’été 2020. Certains de ces aménagements ont même pu bénéficier d'installations complémentaires permettant de végétaliser et/ou de valoriser ces nouveaux espaces (Ville de Paris, 2023).

Rue de la bienfaisance (8e) @Guillaume Bontemps, Ville de Paris
L'Isle d'Abeau

À L’Isle d’Abeau dans l’Isère, 17 000 habitants, le groupe scolaire Louis Pergaud disposait jusqu’en 2020 d’une rue juxtaposant ses grillages avec du stationnement en bataille. Cette rue était à sens unique et avec un fort trafic aux horaires de début et de fin des classes (voir plan 1). Or, un parking était disponible à quelques dizaines de mètres et un cheminement piétonnier était déjà construit entre deux bâtiments pour rejoindre l’école.

Plan satellite 1 @Cerema
Plan satellite 2 @Cerema

Il a donc été décidé de fermer la voie le long de l’école et de forcer les parents à déposer leurs enfants sur le parking voisin, pour ensuite qu’ils accèdent à l’école par un chemin piéton sécurisé et enlever tout trafic à proximité de l’école. Cette décision temporaire, dans un premier temps, accompagnée d’un effort de sensibilisation et de débat avec les habitants sur les futurs aménagements, a été positivement accueillie par « l’immense majorité des personnes concernées » d’après Céline Debes, élue municipale. La municipalité a donc depuis acté la fermeture définitive de cette section de rue (voir plan 2). (Banque des Territoires, 2021)

Autriche

Vienne

La première rue scolaire a été créée en 2018 à Vienne (Vereinsgasse, 2e arrondissement). Premièrement testée uniquement le matin, la mesure a été pérennisée et élargie aux heures scolaires de l’après-midi. Ce projet pilote a fait l'objet d'une étude qui a permis de démontrer que la fermeture aux véhicules motorisés a apporté plus de sécurité aux enfants et a permis d’identifier qu’un report modal a été effectué par la population (augmentation de 11% de la part des mobilités actives (marche et vélo) à défaut de déplacement en voiture, transports publics et scooter)(Mobilitätsagentur Wien, 2023).

Plus loin…

Des exemples de rues scolaires existent également en Amérique du Nord, comme à Mississauga et Kingston au Canada.

                                          En date du 18.04.2024

                                                    L’ATE en collaboration avec des scientifiques réalise régulièrement des études afin de mieux appréhender la mobilité des enfants.

                                                    MOBILITÉ D’AVENIR

                                                    Les enfants expert·es de leurs parcours quotidiens
                                                    Dessins, analyses, recommandations

                                                    MOBILITÉ D’AVENIR

                                                    Le Pedibus en Suisse
                                                    Usages, connaissances et représentations